Les gorilles de Léfini…

Nous profitons d’être sur Brazzaville pour partir faire une excursion dans la réserve de Léfini Lésio-Luna-Lefini qui se situe à 3h au nord de la capitale. Cette réserve dispose de 2 camps pour dormir et nous sommes attendus au camp d’Abio. Il se situe à seulement 12 km du goudron (mot très utilisé ici pour dire route bitumée ;-)) et nous parcourons les 12 km de cette piste fabuleuse, car assez différente de celles que nous avions déjà prises depuis notre arrivée au Congo. En effet, nous franchissons plusieurs collines, au milieu d’herbes hautes, que le vent faisait danser. C’est vraiment sublime …

Cette réserve est particulière car il s’agit d’une réserve qui est en charge de réintroduire des gorilles à dos argentés dans la nature après un début de vie en captivité. C’est une fondation qui travaille avec différents zoos d’Angleterre car leurs grands-parents ont été capturés dans les forêts du Congo dans les années 60/70 et se sont retrouvés dans des zoos à travers l’Europe.

Leurs petits enfants sont ramenés ainsi dans des réserves au Congo afin d’être réintroduits dans leur milieu naturel et avant d’être relâchés, il va leur falloir de nombreuses années de réapprentissage à la vie sauvage. Cela passera par apprendre à se nourrir avec ce qu’ils vont pouvoir trouver dans la nature, vivre en groupe…Bref un apprentissage très long et la réserve de Lésio Luna permet d’accueillir de nombreux singes et la semaine suivant notre visite 3 nouveaux arrivants étaient attendus arrivant d’Angleterre.

Dire qu’ils font le trajet inverse de leurs grands-parents est assez émouvant pour ma part…Car les hommes se sont rendu compte après tant d’années que ces animaux étaient bien plus heureux dans leur milieu naturel que derrière les grilles d’un zoo.

Les gardes sont épaulés par un vétérinaire et la réserve se divise en plusieurs parties : de nombreuses îles sur lesquelles des gorilles réapprennent la vie dans la nature avec le nourrissage par les gardiens, d’autres îles sur lesquelles 2 ou 3 gorilles apprennent à vivre ensemble et enfin un espace de 40 Ha sur lequel une colonie de 44 gorilles vit en totale autonomie sans que les gardiens interviennent, sauf pour les protéger des braconniers qui sévissent toujours.

Notre séjour fut court, car le tarif de cette mini excursion est très élevé, donc nous arrivons en début d’après-midi et nous partons directement faire le 1er nourrissage en bateau en remontant la rivière Louna pendant 20 min. Nous observons des oiseaux, dont des cigognes noires et une antilope.

Nous arrivons aux abords d’une île et les gardes lancent la nourriture aux gorilles qui restent sur la terre ferme, car ils ne savent pas nager, et heureusement car ce sont des animaux vraiment impressionnants quand on les voit de si près.

Ils sont habitués à la présence de l’homme, étant donné qu’ils proviennent de zoo, mais il faut rester méfiant, car cela fait plusieurs années qu’ils sont arrivés dans la réserve.

Nous nous rendons sur 3 lieux distincts et nous rencontrons 3 mâles, Fubu, Kebu et un 3ème dont je ne me rappelle pas le nom 😉 Les enfants sont impressionnés, au début et ils ont trouvé rapidement des points communs à nous les êtres humains, avec leurs pieds, les petites oreilles et le fait qu’ils mangent assis en prenant soin d’ouvrir par exemple une banane si elle n’est pas assez mure à leur goût !

Nous nous rendons sur 3 lieux distincts et nous rencontrons 3 mâles, Fubu, Kebu et un 3ème dont je ne me rappelle pas le nom 😉 Les enfants sont impressionnés, au début et ils ont trouvé rapidement des points communs à nous les êtres humains, avec leurs pieds, les petites oreilles et le fait qu’ils mangent assis en prenant soin d’ouvrir par exemple une banane si elle n’est pas assez mure à leur goût !

Ils mangent des fruits, des légumes, des herbes et cela évolue avec le temps, car au début ils mangent comme en Europe, mais après les gardiens font évoluer leurs nourritures, en ajoutant des herbes qu’ils vont ensuite trouver dans la nature lors de leur relâche, ou bien des fruits présents dans la réserve.

Cette 1ère rencontre avec les gorilles fut intéressante et même saisissante. Cette excursion permet d’approcher de près ces animaux avec de jeunes enfants, mais nous comprenons aussi qu’il est quasiment impossible (surtout avec de jeunes enfants) de pouvoir partir pendant plusieurs jours dans la forêt à leur recherche à l’état sauvage.

Nous passons la nuit au camp, nous mangeons un bon plat de spaghettis dans une grande case entourée par une très grande moustiquaire, et heureusement car nous sommes au milieu de la forêt donc les petites bêtes sont bien présentes ! Un orage dans la nuit nous réveille mais les enfants dorment à poings fermés et le lendemain matin nous retournons nourrir les 3 gorilles en bateau.

Nous sommes la seule famille sur le camp et c’est très agréable d’être seuls avec les gardes car ils sont disponibles pour répondre tout le temps à nos interrogations. Sur la rivière nous nous arrêtons cueillir des herbes hautes qui poussent dans l’eau pour donner en complément aux gorilles.

Ce sont des herbes vers lesquelles les gorilles ne se tournent pas encore, faute de connaissance, c’est donc aux gardes de leur apprendre à manger ces herbes car cela constituera une bonne partie de leur nourriture lorsqu’ils retrouveront l’état sauvage. Nous avons la chance de voir un singe dans la forêt en bord de rivière, même furtivement cela nous remplis de bonheur.

Un des gorilles, le plus âgé, n’aime pas beaucoup la présence des humains et lorsque les gardiens lui déposent la nourriture et dès qu’il y a d’autres personnes, il se met à lancer des fruits ou légumes ! Noémie se prend une aubergine sur la tête et même si forcément elle n’a pas apprécié et a eu très peur, elle aura ce souvenir en tête !

Les guides étaient passionnants, une mine d’information et d’envie de transmettre leur savoir sur ces animaux. Malgré tout, on a constaté qu’ils manquent de moyens car l’état ne finance pas beaucoup ces réserves, alors que le pays dispose de nombreuses richesses naturelles mais touristiquement parlant quasiment rien n’est organisé, il faut creuser, chercher des infos si on veut venir ici découvrir ce travail de réintroduction des gorilles à dos argentés.

De retour à la case, nous mangeons et nous repartons direction Brazzaville, avec en tête l’envie de revenir dans quelques mois afin de rencontrer les nouveaux arrivants et voir comment vont se comporter Fubu et Kebu lorsqu’ils seront mis ensemble sur une même île.

2 commentaires

  1. Coucou Julia
    La première chose que je remarque est la taille des enfants ; Ils ont tellement grandi depuis les photos dans la lavande ! J’imagine l’émotion de naviguer sur la rivière et de rencontrer les gorilles.
    J’ai aimé tellement de choses en Afrique, à part les moustiques, que je me réjouis pour vous de cette belle expérience en famille.
    L’été approche, alors à bientôt.
    Bises

  2. Bonjour à vous et merci pour le partage des informations. Pourriez vous indiquer avec qui vous êtes partis pour cette visite au parc? Aviez vous un guide avec vous ? Merci.

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